Articles du Sud ouest

MASSEUBE-TUC. -- Masseube a décroché son billet pour la finale en tenant en échec une belle équipe du TUC, au bout des prolongations. Les Massylvains joueront le titre contre Cessenon Saint-Chinian

A couper le souffle: Fabien Jans

Articles du Sud ouest So1

Vista. Sébastien Lacroix a été l'un des artisans de la victoire massylvaine
PHOTO MICHEL AMAT

CHAMPIONNAT DE FRANCE PROMOTION HONNEUR (DEMI-FINALE)

Ils ont tenu. A treize contre quinze lors des cinq dernières minutes du temps réglementaire, ils ont tenu. A quatorze encore pendant la prolongation. Face à une équipe du Toulouse université club dominatrice, les Massylvains ont tenu et mérité leur place en finale du championnat de France Promotion Honneur.
Pour obtenir son billet, l'Avenir massylvain a dû aller au bout de ses forces lors d'une demi-finale à couper le souffle. Souvent, le TUC aurait pu faire la différence. Toujours, les hommes de Serge Lauray ont résisté. S'ils n'ont certainement pas joué le match de l'année -« Sans doute le plus mauvais match de ces phases finales », dixit l'entraîneur massylvain- ils ont fait montre d'une volonté farouche, transformant le moindre geste positif en véritable acte héroïque.

Chercher le perdant.
On a donc dû aller au bout des prolongations pour connaître le vainqueur de ce combat titanesque. Avant, les adversaires se sont rendus coup pour coup. Egalité parfaite dans tous les rounds : touche massylvaine chahutée, mais mêlée impériale. Premier temps de domination pour les Gersois avant que les Toulousains ne prennent le match en main. Au nombre des maladresses aussi, les deux équipes font jeu égal. Seuls les pieds des buteurs parlent, les rares fois où ils le peuvent, pour faire évoluer la marque.
Mais pendant ces quatre-vingt minutes initiales, il a été impossible de déterminer qui était le plus fort (6-6, 80e). A tel point que, plus qu'un gagnant, on est plutôt tenté de chercher un perdant à cette demi-finale. La première des deux formations qui ferait une erreur serait sans doute définitivement distancée.
Cette erreur, ce sont les Tucistes qui la commettent à l'entame de la prolongation. Tout d'abord en redonnant trop rapidement le ballon aux trois-quarts massylvains. Ensuite, en laissant s'échapper sur le bord de la touche l'arrière aux jambes de feu, Mathieu Danieli. Sur un ballon de récupération, le jeune joueur croise avec Curto et commence son numéro d'équilibriste sur la ligne de touche (82e). Il prolonge au pied pour lui-même. C'est alors que Sébastien Puig commet l'irréparable en plaquant le Gersois sans ballon. Essai de pénalité transformé par Curto (13-6, 82e). Masseube possède enfin un bon pécule et surtout, a mis la tête des Toulousains sous l'eau. Sept minutes plus tard, c'est encore Danieli qui, sur un nouveau ballon de récupération, évite trois placages pour inscrire sa deuxième réalisation du match.

Larmes de joie.

On pense alors le match plié, même s'il reste les quinze minutes de la seconde mi-temps de la prolongation à jouer. Erreur. Les Toulousains font preuve d'énormes ressources et reviennent à cinq points grâce à un essai de soixante-dix mètres de Merle. Sur l'action, le capitaine massylvain Benoît Breil reçoit un carton jaune pour contestation. A quatorze, Masseube s'apprête à vivre un calvaire. Mais les minutes s'égrainent et Toulouse ne se rapproche plus de la ligne. Au contraire c'est Curto qui, d'une pénalité de 40 m face au poteau, enterre les derniers espoirs du TUC. Au coup de sifflet final les cris se mêlent aux larmes de joie du côté de Masseube. Le dernier club gersois qualifié en championnat de France jouera contre Cessenon Saint-Chinian, le week-end prochain. Avec l'espoir d'écrire un bout d'Histoire.

MASSEUBE - CESSENON SAINT-CHINIAN. -- Salles, touché aux côtes, et Baup à l'épaule, risquent de ne pas pouvoir jouer

Deux joueurs très incertains avant la finale: F. J.

Articles du Sud ouest Q3201602

Masseube se prépare sereinement

CHAMPIONNAT DE FRANCE PROMOTION HONNEUR (FINALE)
« Stressé ? Non pas encore. J'ai encore cette demi-finale en travers de la gorge et je vais en parler aux joueurs ». Depuis dimanche dernier, alors que tout le monde a la tête à la fête et à la finale du championnat de France Promotion Honneur, Serge Lauray rumine. Il n'a pas du tout apprécié de voir ses joueurs retomber dans leurs travers lors de la demi-finale face au TUC. La pression, les jambes lourdes, la chaleur. L'entraîneur ne semble pas disposé à accepter ces excuses : « On ne peut pas refaire ça en finale. Parce que maintenant qu'on est là, c'est pour gagner. » Alors le recadrage est nécessaire. Pour cela, Serge Lauray et Michel Larroux ont préféré le vieux stade massylvain aux installations habituelles pour l'entraînement de mercredi. Lequel a vu l'effectif arriver quasiment au complet. Seuls manquaient à l'appel du terrain, trois joueurs. Le pilier gauche Sylvain Baup a consulté plusieurs docteurs. Si on a craint une entorse accromio-claviculaire, il semblerait que la blessure soit moins grave. De là à pouvoir jouer dimanche...

Kiné. Le deuxième ligne David Salles, que l'on avait vu sortir du terrain en pleurs après sa blessure, espère à demi-mots pouvoir être du match. Mais ses côtes ne lui laisseront probablement pas de répit. Enfin, l'ailier-buteur Jean-Michel Curto, avec un hématome près du genou, a été laissé au repos. Il suit deux séances de kiné par jour et sera bien présent pour la finale.
Comme la semaine dernière, les joueurs ont spontanément entamé une partie de « toucher » avant l'entraînement. La bonne humeur ambiante ne laissait transparaître aucune appréhension à quelques jours de la finale. Dans le couloir des vestiaires, les affiches indiquant l'horaire de départ pour Mirepoix (Ariège), ont été punaisée : « C'est bien, 9 heures c'est pas trop tôt », rigole Grégory Moncassin avant de rejoindre ses coéquipiers. A cette heure là, ce seront trois bus, voire quatre qui prendront la route de Mirepoix pour la finale. Coup d'envoi à 15 h 30

MASSEUBE - CESSENON SAINT-CHINIAN. -- L'Avenir massylvain est incontestablement tombé face à plus fort que lui, hier à Mirepoix, et n'a pu aller chercher le bouclier. La déception était grande

Masseube a craqué: Fabien Jans

Déception. Le trophée de bronze est une bien maigre consolation pour Benoît Breil le capitaine massylvain
PHOTO PHILIPPE BATAILLE

CHAMPIONNAT DE FRANCE PROMOTION HONNEUR (FINALE)
Elle est triste cette défaite massylvaine face à Cessenon Saint-Chinian (16-6) en finale du championnat de France Promotion Honneur. Pour le capitaine Benoît Breil, qui a réuni ses coéquipiers à la fin de la rencontre pour leurs dire, entre deux sanglots, qu'ils n'avaient rien à se reprocher. Pour David Salles qui, blessé, n'a pas pu prendre part à cette finale et qui lui aussi, tentait de réprimer quelques larmes. Pour le trois-quart centre Christophe Stéfani, inconsolable malgré le soutien des siens. Pour tous les jeunes de l'équipe, qui vivaient là un des plus grand moment de leur vie rugbystique.

Que des miettes. Elle est triste mais elle porte surtout le sceau de l'implacable logique. Parce que l'Avenir massylvain est tout simplement tombé face à plus fort que lui. Ereintés par les prolongations jouées il y à huit jours, en demi-finale face au TUC, les joueurs de Serge Lauray et Michel Larroux ne se sont jamais montrés en mesure de contrer un pack adverse conquérant, et le jeu au pied sans faille de l'ouvreur Mikaël Perez. On a surtout pas reconnu l'équipe gersoise qui n'a pas pu développer le jeu qui avait fait sa force depuis les 32e de finale. Masseube n'a pas pu se procurer une seule franche occasion d'essai. Cessenon Saint-Chinian n'a laissé que des miettes.
Ainsi la défaite n'est pas due à la faillite du buteur massylvain Jean-Michel Curto. Lequel a signé un « deux sur trois » dans ses tentatives. Mais ce chiffre de seulement trois pénalités du domaine du réalisable, illustre bien la physionomie de la partie. Masseube n'a passé qu'un minimum de temps dans le camp Héraultais.
Dès l'entame on sent de la fébrilité chez les Massylvains qui vont passer la première demi-heure à défendre. Ce qu'ils font bien Mais ce qui a aussi le don d'user rapidement les organismes. Pourtant, l'alignement gersois vole bien les deux premiers ballons sur touche adverse et le deuxième ligne cessenois, Christophe Ceron, est expulsé dix minutes pour un geste violent. Feu de paille.

Réaction. Les Massylvains n'y sont pas. Le pied de Sébastien Lacroix n'a pas sa précision habituelle. Les ballons tombés sont légions et surtout les verts et blancs se mettent constamment à la faute. En supériorité numérique à quinze contre quatorze, Masseube est resté dans sa moitié de terrain. Malgré les injonctions de Serge Lauray sur le banc -« On va chez eux et on y reste! » - c'est Cessenon Saint-Chinian qui ouvre la marque sur pénalité grâce à Frédéric Martin. Les Héraultais ne baissent pas de pied. Cinq minutes après l'ouverture du score, ils profitent, eux, de leur supériorité numérique pour enfoncer le clou. Ils multiplient les ballons portés dans l'axe. Les Massylvains sont sur le reculoir et quand Mikaël Perez s'extrait avec le ballon, plus personne n'est là pour l'empêcher de marquer entre les poteaux (10-0, 28e).
Après cette première demi-heure cauchemardesque, les Massylvains réagissent et commencent enfin à envoyer du jeu. Sous la chaleur, Les Héraultais accusent clairement le coup physiquement et Curto en profite par deux fois pour rapprocher son équipe.

Les gorges serrées Mais la deuxième mi-temps va être le cimetière des espoirs gersois. Même si Cessenon Saint-Chinian ne s'envole jamais au score et ne compte au maximum que dix points d'avance, personne ne doute de sa victoire. La faillite de Mikaël Perez dans ses tentatives de drops (1 sur 4) n'a que l'avantage de ne pas annihiler tout espoir.
Mais à cinq minutes de la fin du match, le secrétaire général de l'Avenir Massylvain, René Furcate, lâche sans illusion: « C'est fini ». C'est bien fini en effet. L'énergie du désespoir déployée par Serge Lauray qui a joué toute la seconde période, et par ses coéquipiers, ne suffit pas. L'organisation de l'équipe héraultaise a complètement étouffé les velléités de Masseube.
Après le coup de sifflet final, ce sont les verts et blancs qui ont regardé les Cessonois lever le bouclier tant convoité. Avec des larmes au bords des yeux, des noeux dans le ventre, les gorges serrés. Mais aussi avec l'espoir pour la prochaine saison, de revenir goûter à ces phases finales du championnat de France et tenter cette fois, de décrocher le bout de bois.

MERCI....MERCI bravo pour votre parcour dans ce championnat.Rien a regrétté,je pense que vous avez fait tous se que vous pouviez.....beaucoup de respect pour vous et vos entraineurs CHAPEAU BAS MESSIEURS
VIVE L'AM